mardi 16 juin 2015

Nautilus

Je flotte. J'ai l'impression d'être dans les abysses. Sans pour autant me noyer, je ne me vois plus, je ne me sent plus. J'ai l'impression de n'avoir plus qu'une demi-vie. Une vie en stand-by. Je sais que les secours arrivent. Je sais surtout que les secours, c'est moi. Je suis la seule personne capable de me sauver, alors il suffirait que je m'appelle, et je viendrai. Je le sais. Mais je ne sais pas pourquoi j’attends. Je ne m'appelle pas.
C'est sombre. Mes sens disent à mon cœur d'attendre qu'elle revienne. Qu'elle va peut-être revenir un jour. Ma raison dit à ma mémoire de l'oublier, que c'est trop tard, que je m'en suis trop éloigné. Le courant de la vie l'a mené ailleurs, vers d'autres eaux. Plus chaudes, j'espère. Mon cerveau à fini par devenir le théâtre vide d'une troupe de contradictions rejouant toujours les mêmes pièces. Et je ne m'appelle toujours pas au secours.

Surement parce que j'estime que je dois payer, même si je n'ai rien fait... ou peut-être parce que je n'ai rien fait?
J'attends. Je flotte. Et je me laisse dérivé. J'attends de trouver une lueur dans le noir. J'attends l'épilogue de la pièce. J'imagine comment elle finira ou ne finira pas.
Je ne me vois plus.

Pourtant je suis là. Je me sais là. Je sais que mon corps vie et voit. Je sais que mon corps s'occupe de me maintenir et tente de me faire brillé pour que je vois un peu vers où flotter. Peut-être que mon corps saura me maintenir assez longtemps. Parfois je me heurte à une ou deux autres âmes qui me changent mon cap, qui m'aident et m'éclairent un petit peu; me bousculent, pour certaines.

Je flotte. Je suis perdu?

Ah merde! Du coup, je crois qu'on m'appelle. Fuck off, j'étais bien, là. Bon, ben... Désolé, j'ai une âme à sauvé.

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