jeudi 24 novembre 2016

Ghosts


Un retour aux sources, un sentiment de déjà vu, une boucle, un 360° ou trois-six, comme disent les jeunes, et au diable les zéros. La même histoire se répète, inlassablement. Comme si j'étais un vieux disque rayé. L'ambre de mon whisky bon marché me fait à nouveau de l’œil pendant que je farfouille et ressasse mon passé, à la recherche d'un détail qui aurait changé...
L'alcool, sa majesté financière, la solitude et la tristesse. Mes quatre cavaliers apportant à nouveau avec eux mon énième apocalypse. Les fantômes du passé qui reviennent plein de liesse, pour occulté ma vie comme une éclipse. 

J'ai l'impression d'être devenu un de ces ectoplasmes. Affichant toujours ce sourire en coin et ces yeux tristes. J'avais pourtant rencontrer des créatures du Christ. Des compagnons étranges qui faisaient figures de cataplasme. Des gens dont le regard ne me traversait pas.
Des gens qui sans le savoir me rendaient ma substance et qui avaient suscité en moi, l'espace de quelques mois, un espoir candide, une reviviscence.

C'était pour eux que je me levait le soir. Pour eux que j'avais enterré mes idées noires. Et je suis de nouveau là, comme un con. A me perdre dans le linceul de la boisson. J'ai peur de m'endormir. Peur de me laisser aller, au cas où je cauchemarde. Peur de finir par me laisser tenter par la paix froide de la Camarde.

Mais sinon, ça va.

dimanche 20 mars 2016

Origines.

Pour la 3eme fois, j'ai perdu un grand-père. J'aimerais pouvoir vous dire que je ne suis pas triste. Que, après tout, je ne le connaissait pas et que c'est plus facile de l'accepter. J'aimerais pouvoir dire que, comme je ne l'ai jamais connu, je considère que mes grand-pères c'était les autres, ceux qui sont morts quand j'étais bébé... mais en réalité, eux non plus, je les ai pas connu. Mes origines maternelles ont disparu depuis longtemps, et j'avais déjà mis 20 ans pour m'y faire, mais avec lui, j'espérais avoir un aperçu masculin de mon passer. Je voulais rencontré ces hommes, qui avaient fait la guerre et s'était battu pour que j'ai un avenir...

Au final, je me sent comme un arbre auquel on aurait couper les 4/5 des racines...
Tout ce que je sais de lui, au final, c'est qu'il venait de l'Île de la Réunion, mais je ne saurais jamais ce que je tiens de lui, je ne connaitrait jamais sa voix, ni s'il avait un accent, ni si nous avions des goûts en commun...

A 17 ans, j'ai appris que mon grand père biologique avait disparu mais qu'il était peut-être encore en vie et pendant 10 longues années, j'ai espéré le retrouver et lui parler... Mon père a fini par le retrouver, mais c'était trop tard, la maladie l'avait trouver la première...

Je ne devrait pas être attrister par la mort d'un vieil homme malade que je ne connaissait pas, mais avec lui ont aussi disparus mes espoirs d'avoir un jour un aperçu de mon passé...

Heureusement, il me reste ma super-mamie-playstation, la seule de mes origines que je connais un peu. Ça me remonterai un peu le moral, s'il m'en reste...

jeudi 11 février 2016

6 petits points.

Un. Ça y est, je ne suis plus un loup, je redevient humain, ou presque.
Deux. Mes nuits font la guerre à leurs jours. Les draps saignent.
Trois. Déesse Morphine.
Quatre. Je ne me suis jamais autant vu de dos.
Cinq. Il parait que je pourrais m'asseoir à nouveau.
Six. Points de suture.