dimanche 20 mars 2016

Origines.

Pour la 3eme fois, j'ai perdu un grand-père. J'aimerais pouvoir vous dire que je ne suis pas triste. Que, après tout, je ne le connaissait pas et que c'est plus facile de l'accepter. J'aimerais pouvoir dire que, comme je ne l'ai jamais connu, je considère que mes grand-pères c'était les autres, ceux qui sont morts quand j'étais bébé... mais en réalité, eux non plus, je les ai pas connu. Mes origines maternelles ont disparu depuis longtemps, et j'avais déjà mis 20 ans pour m'y faire, mais avec lui, j'espérais avoir un aperçu masculin de mon passer. Je voulais rencontré ces hommes, qui avaient fait la guerre et s'était battu pour que j'ai un avenir...

Au final, je me sent comme un arbre auquel on aurait couper les 4/5 des racines...
Tout ce que je sais de lui, au final, c'est qu'il venait de l'Île de la Réunion, mais je ne saurais jamais ce que je tiens de lui, je ne connaitrait jamais sa voix, ni s'il avait un accent, ni si nous avions des goûts en commun...

A 17 ans, j'ai appris que mon grand père biologique avait disparu mais qu'il était peut-être encore en vie et pendant 10 longues années, j'ai espéré le retrouver et lui parler... Mon père a fini par le retrouver, mais c'était trop tard, la maladie l'avait trouver la première...

Je ne devrait pas être attrister par la mort d'un vieil homme malade que je ne connaissait pas, mais avec lui ont aussi disparus mes espoirs d'avoir un jour un aperçu de mon passé...

Heureusement, il me reste ma super-mamie-playstation, la seule de mes origines que je connais un peu. Ça me remonterai un peu le moral, s'il m'en reste...