mardi 27 novembre 2012

Wacken Open Air


Le Wacken Open Air, qu’est-ce que c’es t ?

Et bien à la base, Wacken est le nom d’un petit village du nord de l’Allemagne, situé pas loin de Hambourg. En 1989, des zikos on décider de fonder un festival de musique dans ce village, le Wacken Open Air, qui est rapidement devenu le plus gros festival de musique métal d’europe.
Et le Wacken, c’est tout d’abord trois jours de festivités intensives, de musique, de boue, de bière.  Je dit bière, parce que dans ce genre de festivité, on en consomme bien plus que de l’eau. Au wacken, on pense bière, on se fait des pâtes à la bière et on se lave les dents à la bière.
Mais reprenons depuis le début. J’ai décidé de faire le WOA grâce à l’enthousiasme dont un de mes amis  faisait preuve lorsqu’il m’en parlait. « -Si tu savais comme c’est trop bien, y’a même des singes ! -Bon, ok, je le fais ! »
Le marché du Wacken
La première à savoir sur le Wacken, c’est que ça coûte cher.  Mais d’un autre coté, c’est loin de chez moi, donc c’est un peu normal. Moi, quand j’y suis allé, le billet m’avais couté 235 euros. Mais cela comprenais le voyage aller-retour, et le pass pour le festival. Donc ça reste honnête pour passer trois jours de concerts dans un autre pays. Mais il faut rajouter  tout les frais qui arrivent sur place. La bière pour le voyage, la bière pour le festival, la bière pour le retour, la bouffe,  les tee-shirt, les disques, les bains suédois… Sans compter le fait que c'est une véritable marché du métal qui se déroule là-bas avec des centaines d'exposants:

La deuxième chose très importante à savoir, c’est que c’est quand même 80 000 métalleux regroupés au même endroit et ça, ça peut faire peur quand on n’arrive pas à imaginer.



Et pour vous aider à imaginé, je vais vous décrire le métalleux de base.
« Le métalleux est un être humanoïde avec deux bras, deux jambes, des cheveux longs la plupart du temps et une curieuse déformation des doigts au niveau du majeur, de l’annulaire et du pouce qui ont tendance à se recroquevillés pour formé la tête d’une bête à corne, le symbole du diable. Son alimentation est variée mais devient presque exclusivement liquide lorsque qu’ils sont en bande. Il prise la musique très forte et les habits sombres.»





Mais ce qui est aussi sympa de savoir, c’est que même si son look est effrayant le métalleux est un bisounours dans l'âme!

(cf: http://www.metalmaniax.fr/)




Bref, voilà comment je l’ai vécu !


Le voyage :
C’est le matin, on attend le bus, le bus arrive, un accompagnateur (qui roxe du poney, Quentin on t’aime !) check nos billets, on charge les 60 litres de bière dans le bus et on est parti pour approximativement 24 heures de voyage.
On commence d’abord par se taper 12 heures de mecs qui braillent, qui picolent, qui braillent, qui bouffent et qui braillent (et accessoirement quelques uns qui montres leurs culs aux passants outrés mais ça c’est gentillet). Je ne vais pas faire de sexisme, il y a aussi des filles dans le bus, bien entendu, mais pour une raison de proportion (4 filles pour 60 mecs) j’vais dire « les mecs », ça englobe tout le monde.

La team du bus Wacken 2011
Au bout de 12 heures à être assis et à gueuler, les mecs sont en général un petit peu plus calmes et certains commence même leur nuit.  Les autres, plus robustes de constitution, continuent de se raconter histoire de cul, blague salace et déboires alcoolisés mais finissent par dormir aussi.
Moi, comme je ne dors pas la nuit, j’avais décidé de prendre des somnifères pour  me fondre dans la masse et passer une nuit tranquille. Je me réveillerai le lendemain, tout frais, juste avant d’arriver à bon port. Le plan parfait. J’ai pris mes cachets.
Je me suis rendu compte de mon erreur quand les cachets ont commencé à faire effet. Je me suis retrouver dans un état entre le sommeil et l’éveil quand les chauffeurs du bus on décider de prendre leur pause.  Sur le principe, ça ne pose pas de problème. Mais ces deux… euh… connards (non, désolé, je n’ai pas trouvé d’autres mots) ont décidé que tout le monde devait descendre. J’ai eu beau essayer de leur expliquer, ces cons m’ont foutu sur le trottoir complètement shooté à cause des cachets. Je peux vous dire que les copains se sont foutus de ma gueule un moment…
Bref, cette petite parenthèse faite sur ma participation à rendre ce voyage épique, je poursuis.

Le festoche:
Nous sommes arrivés le matin du premier jour de festival.  S’en suis une longue recherche dans le camping pour se trouver un coin confortable ou mettre sa tente.
On cherche, on trouve, pif pouf, on déplie la tente, on fout ses affaire dedans, on boit une bière ou deux(ou trois), on taille dans le jambon à l’os les rares morceaux qui ont survécu au voyage en bus et on est parti pour nos premiers concerts.
A pied, de là où on avait posé nos tentes, on mettait à peu près 15 minutes à rejoindre l’entrée du festoche. Et c’est là où on se rend compte de l’organisation en béton armé. On a attendu nulle part. A l’entrée ? Y a des milliers de personne qui veulent entrer et on a passé la sécurité en même pas 3 minutes ! Au stand de frite, de boisson, de bouffe chinoise ? Non, nulle part. Y’a quasiment 80 000 personnes et quasiment aucune file d’attente quelque soit le stand. A part un seul endroit.
Les distributeurs de billets : 2h d’attente.
Donc si je peux vous conseiller quelque chose : Prenez de la monnaie AVANT de partir.

A part ça tout est génial. Les concerts ont un son excellent, les lumières sont époustouflantes, il y a 6 scènes différente et de la musique qui passe en permanence sur une d’entre elle. Voici un petit extrait du concert de Motörhead, sur une des deux "main stage":

 

Un pur moment de bonheur. Et pour cause, si vous regardez bien,  vers 4'10 de la vidéo, vous voyez des nanas qui ont enlever leur haut et se retrouvent en soutifs . Et bien moi j'était entre les cuisses de l'une d'elle! (Enfin, elle était sur mes épaules, quoi! Vous pensiez à quoi?!)

Si un style ne nous plait pas, on peut aller voir ce qui se passe sur une autre scène. Tout ça se passant suivant les humeurs du temps, soleil de plomb ou pluie battante. Pour vous donner une idée du genre de musique qui passent, voici quelques vidéos qui valent le coup d’œil, si c'est votre style:

Helloween - Live @ Wacken Open Air 2011 - Full Concert
Airbourne - Live @ Wacken Open Air 2011 - Full Concert 
Children Of Bodom - Live @ Wacken Open Air 2011 - Full Concert
Sepultura - Wacken Open Air 2011 - (Full Concert)


Sans oublier la tête d'affiche:

JUDAS PRIEST!



Personnelement, j'ai vraiment kiffer Airbourne, Helloween, Judas Priest, Motorhead et Hayseed Dixie! Je crois même que là ou j'ai le plus apprécier, c'était sur Hayseed Dixie, sur la "Beergarden Stage"( ou "jardin de la bière". *ndt). Tout le monde est là, avec sa chope de bière, à remuer sur de la très bonne country, c'était le pied!




Quand j’y suis allé, j’ai eu droit au soleil les deux premiers jours, puis la pluie est arrivée et avec elle le pire ennemi du festivalier : la boue. Des dizaines de milliers de personne qui piétinent dans un champ sous une monstrueuse averse, ça en fait une sacrée flaque !
Mais bon, les concerts étaient presque finis alors ça va. Par contre, sous cette pluie, retourner au camping, ranger toutes les affaires, plier les tentes et attendre pendant 2 heures l’arrivé du bus, ça, c’était pas super agréable, j’avoue.

Le retour :

Un silence fatigué d’une vingtaine d’heures et la joie suprême, le bonheur exquis de pouvoir enfin prendre…  une douche !


Alors voilà, Wacken, c’est pas pour les petites chattes. Ça nécessite un entrainement régulier pour le camping et la boisson de bière. Ça nécessite d’accepter le fait de patauger dans la boue pendant 3 jours sans le laver.  Mais quand je me rends compte des concerts que j’ai eu la chance de voir, des boissons que j’ai découvertes et surtout des gens que j’y ai rencontré, je pense que cela vaut largement le sacrifice du confort.

Let's play fucking Rock'n'Roll !!!

lundi 26 novembre 2012

La teuf, bien ou mal?

Ok, je me lève un peu tard. J'enchaine direct sur un péta... un nouvel article!

Les teufs. Qu'est-ce que c'est? La plupart des gens (ainsi que moi-même qui était un novice avant ce week-end) voit les teufs comme un attroupement de zombies drogués qui secouent la tête sur une musique électronique créée de toute pièce par un zombie drogué qui secoue la tête devant sa table de mixage.

Et en gros... c'est ça. Mais il ne faut pas mettre la charrue dans le même panier que les bœufs.

Déja, ce genre de soirée commence tard, dans les 22h -23h et se poursuit en général jusqu'au matin, vers 7h-8h alors je comprend qu'on parle de zombies quand des gens sont resté pendant 10h sur une piste de danse à bouger sur un rythme parfois soutenu! Il faut se mettre à leur place pour pouvoir juger et c'est ce que j'ai fait.

Samedi soir, je suis aller dans une soirée HADRA (festival/concert de "musique transe") à Bourgoin Jallieu.

J'vais vous décrire la soirée comme je l'ai vécu. Déjà on arrive vers 20h30 sur le site. Dans une soirée ou plutôt un concert "normal", à 20h30 t'es déjà a la bourre. Le temps que tu trouve à te garer, que tu te fume ta clope, que tu te fasse fouiller par les vigiles, que tu expliques pourquoi la chaine de ton porte-feuille est un antivol et pas une arme de destruction massive, que tu donne ton billet et que tu passe prendre une bière plaquée or à la buvette, en général, t'a perdu un bon moment de la première partie.

Là, c'est pas du tout la même chose. Quand tu arrive, tu te gare et là, tu commence en tout premier par... rencontré des gens. Bon, j'avoue qu'il y en a quelques uns, c'est pour te proposer de la drogue et d'autre pour te demander si t'en vends. Mais contrairement à ce qu'on peut penser, si tu dis non, le mec ne va pas insisté ou te vanter les effets de son truc. Et ça, ça m'a surpris. Je m'attendait à voir des dealers relous qui te disent "Aller, prend un ptit Taz, le premier, je te le file!" mais non.
C'est plutôt: "Hey, les mecs, vous cherchez quelque chose? Non? Si jamais, y'a un mec au bout du parking qu'a des trucs. Allez, à plus les gens, on se revoit à l'intérieur! "

Mais ce qui est le plus sympa, c'est que les gens n'ont pas peur les uns des autres. Dans ce genre d'endroit, c'est fini les regard en coin, fini l'hypocrisie contagieuse chronique de l'espèce humaine. Dans ce genre d'endroit, tu te sent juste comme un être au milieu de ses semblables. Tu parles, tu écoutes, tu vannes. Normal, quoi!

Et ça dure bien 2h! Tu rencontres quantité de gens qui vont, qui viennent, qui s’assoient avec toi pour partagé une bière ou un joint et puis quand t'es chaud, tu passe par la sécurité, qui te fouille sans être trop chiant!
"-T'as de la drogue, sur toi? -Ouais, j'ai un bout de shit. -Ça reste dans la voiture!"

Tu fais le tour de toi-même, tu reviens:
"-T'as de la drogue, sur toi? -Non. -Ok, c'est bon!"

En fait, le vigile veut juste pas le savoir, et ça, c'est cool. Une fois à l'intérieur, tu peut faire ton marché, y a plein de tee-shirt superbes couverts de fractales en tout genres. Faut aimer mais bon. C'est classe, quand même.

Et après, *voix caverneuse* "Vous pénétrez à présent dans l'antre de la débauuuuche!" Du moins c'est ce que pensent les bonnes gens.
Mais en vrai c'est pas ça du tout. Bien sur, 97% de la population autour de toi est soit perchée, soit ivre ou sur le point de l'être mais t'as pris le temps de passer prendre une bière plaquée or, alors tout va bien. Au début, moi j'ai eu tendance à me mettre à l'écart, un peu en hauteur pour voir l'aspect de la chose d'un angle plus large. Une scène, un groupe ou un DJ comme LunaRave qui lance de la musique aux sonorités très graves et très rythmés, et une foule de plusieurs centaines de personnes qui dansent coude à coude.

Ces gens... Je les ai trouvés beaux. Tous autant qu'ils sont! Chaque personne de cette énorme masse ondulante a sa propre danse, bouge à son propre rythme, suis son propre feeling. Et je sais que dans chaque tête se dessine un voyage différent. Certains ont le corps peinturluré, d'autres sont en costard, certains ont des dreadlocks, d'autres des tresses bien serrées. Certains sont couverts de bijoux, d'autre sont torse nu avec un simple sarouel en toile. Des peinture de corps fluorescente luisent dans la pénombre grâce aux UV des lampes noires. On voit toute sorte de personnages mais tous remuent leur corps sans complexe au rythme de la musique.

Moi-même qui ai en général un esprit que je veux observateur plutôt qu'interne aux choses, je me suis très vite laisser entrainé par la musique de Djemdi qui n'est absolument pas de la musique électronique ! Ce sont des gens qui jouent avec des percussions, des didgeridoo, des Djembe et principalement avec leur cœurs. Et ce que j'ai trouvé géniale dans ce groupe, c'est que chaque instrument à son propre rythme, et donc que chaque personne peut y trouver le rythme qui lui convient.

Bon, j'avoue, j'ai bu une bière et fumé un joint avant d'entré, mais en toute honnêteté, je n'en aurai pas eu besoin. J'ai commencer à voyager, à mon tour. J'ai fermé les yeux, en hochant la tête, au début, puis rapidement, tout mon corps s'est mis à se balancer, puis mes pieds à bouger.
Je sentait le contact des gens autour de moi qui bougeaient aussi, leur peau touchant la mienne par endroit, créant chaque fois une liaison aussi éphémère qu'importante qui sert d'aiguillage à notre voyage intérieur.

Et le temps passe. Les disque jockey se succède et s'enchaine sans qu'on s'en rendent compte. Et au bout d'un moment t'en peux plus. Tes jambes te font mal, le voyage arrive à destination, tu ré-ouvre les yeux, ce rythme là ne te convient plus assez. Alors tu sort de la salle, tu sort fumé une clope, discuté avec un, deux ou trois parfaits inconnus. Leur payer une bière, te faire payer un joint. Et quand tu te sent reposer, tu y retourne, le rythme à changer, c'est sur, c'est plus le même DJ que quand t'es sorti. Mais ce nouveau rythme te parle alors tu retourne dans la fosse et tu ferme de nouveau les yeux. T'as aucune idée du temps qui passe, il est peut-être 2h ou 3h du mat'?

Au fond tu t'en fou. Tes jambes te font mal, ça tu le sais, t'as l'impression qu'elles vont te lâcher d'un instant à l'autre mais c'est pas grave, tu continu de te balader quelque part dans le fond de ton esprit, dans un pays qui t'appartient et tu bouge.

De temps à autre, j’ouvrai les yeux et je regardait les gens autour de moi. Et y avait toujours quelqu'un que je trouvais parfait. Tantôt un mec incroyablement bien bâti, le torse et le dos couvert de tatouages magnifiques, tantôt une fille pas forcément un canon de beauté, mais au charme envoutant et avec des piercing que je n'aurais jamais imaginés. Un vieux qui se trémousse les yeux fermés et le sourire jusqu'aux oreilles.
Parfois je croisait le regard de quelqu'un qui bloquait depuis 3 minutes en mode "What the fuck?!" sur le point d’interrogation jaune fluo que des amis m'avais peint sur la joue.

Et puis les gens vont se coucher, les uns après les autres, ça doit être 5 ou 6h du mat', peut-être même déja 7h. Peu importe. Moi, j'avais décidé de rester jusqu'au bout. La piste se parsème. Les gens s'espacent pour vivre la fin de leur voyage en paix.

Et puis viens l'heure fatidique où la musique s'arrête et où les vigiles à bout de nerfs essaient désespérément de faire sortir les quelques relous qui ne veulent pas revenir au monde réel. Parce que ça, quelque soit le milieu ou le style musical, y'en a toujours quelques uns, on y peut rien.Quand je suis sorti, il faisait jour. C'était 8h du matin. Je discute de ma nuit avec des gens que je ne connais pas. Et je rejoint mes amis dans un van pour dormir quelques heures avant de partir.

Alors voilà. Je suis aller en teuf pour la première fois et mon esprit s'en remet doucement. Je comprend à présent ce milieu et ces gens, qui sont en général considéré par la société comme des cas sociaux ou des déchets.

J'en revient à mon premier terme. J'avais appeler ça des zombies, si ma mémoire est bonne. Des zombies drogués qui secouent la tête devant un DJ. Aujourd'hui, je me rend compte de mon erreur. Ces gens sont au final bien plus vivants que ceux qui se complaisent dans leur routine familiale de bon petits consommateurs.

En gros, j'ai passer un excellent week-end qui m'a fait découvrir un monde que je ne connaissais pas.

Pour savoir si vous seriez réceptif à ce genre de soirée, je vous conseille d'écouté Lunarave, Astral Projection ou Djemdi et si une partie quelconque de votre corps se met à remuer alors que vous écoutez, je vous conseille d'y aller!